Nous sommes tous concernés par ce qui se passe en milieu hospitalier et, plus généralement, au sein de notre système de santé. Si un budget élevé a été consacré aux mesures du pacte de refondation des urgences – 750 millions d'euros jusqu'en 2022 –, la pandémie a freiné la mise en œuvre de certaines de ses recommandations et de nouveaux besoins sont apparus. Nous appelons donc à réagir et à faire vite. C'est dans ce contexte que le Président de la République et la ministre Brigitte Bourguignon vous avaient confié une mission « flash ». Nous connaissons votre attachement à la restructuration de l'offre de soins, qui souffre de problèmes structurels et de défauts de coordination.
Au nom du groupe Renaissance, je salue la qualité de la mission menée. Vos quarante et une recommandations, toutes retenues par la Première ministre, posent les bases d'une consultation plus vaste et territorialisée que vous lancerez en septembre, avec notre soutien, avec la conférence des parties prenantes. Il importe d'avoir une vision de son objet ainsi que de la façon dont nous pourrons en organiser les débats et identifier des solutions concrètes. Cette consultation, qui réunira sous l'égide de l'État l'ensemble des acteurs de la santé et des élus d'un territoire donné, permettra une concertation objective, dépassant les clivages entre public et privé, et replaçant au centre des débats nos concitoyens et leur souhait d'accéder à des soins de proximité.
Au-delà des services et des moyens matériels, ce sont surtout les professionnels de santé qui méritent que nous nous engagions pleinement en adaptant les effectifs aux organisations et en reconnaissant la pénibilité de leur métier. Dans l'attente de cette concertation, certaines ARS ont déjà déployé des dispositifs. Avez-vous des éléments à ce sujet ? Enfin, quelles sont les mesures pour une meilleure coopération entre établissements publics et privés s'agissant des urgences et de l'orientation, pour des prises en charge médicales et chirurgicales de proximité ?