Je veux exprimer mon soutien à ces amendements. S'agissant des exonérations d'impôt sur le revenu, la même logique que précédemment est en cause. Moins de recettes pour la sécurité sociale, disions-nous, c'est moins de droits à la retraite ; moins de droits à l'assurance chômage, c'est plus de déremboursements des soins dentaires, plus de déremboursements et de franchises sur les médicaments et plus de remise en cause des indemnités journalières, comme vous prévoyez de le faire.
Il en va de même pour l'État s'il y a moins de recettes d'impôt sur le revenu. Il ne faudrait pas que les salariés croient qu'ils vont y gagner. Ils vont perdre en services publics ce qu'ils vont peut-être gagner ponctuellement sur leur avis d'imposition. Ils vont le perdre en investissements publics dans les transports en commun qui leur permettent de se rendre sur leur lieu de travail et d'être moins dépendants de leur voiture, donc du coût du carburant. Ils vont le perdre en investissements publics dans la formation, notamment dans la formation professionnelle. Ils vont le perdre en investissements dans les services publics de garde d'enfants qui leur permettent, notamment quand ce sont des femmes, de combiner au mieux leur vie professionnelle et leur vie familiale et personnelle. C'est là une limite supplémentaire des dispositifs que vous créez.
Une fois de plus, vous dites aux salariés : « Donnez-nous votre montre et on vous donnera l'heure ! » Vous leur faites croire qu'ils vont gagner à court terme un peu de pouvoir d'achat, alors que vous êtes en train de préparer des reculs sociaux et des reculs en matière de services publics, que les salariés finiront par payer d'une manière ou d'une autre.