Intervention de Catherine Couturier

Séance en hémicycle du mercredi 28 juin 2023 à 15h00
Prévention des incendies et lutte contre l'intensification et l'extension du risque — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Couturier :

Tout le monde ici se souvient des feux en Gironde – plus de 30 000 hectares partis en fumée en un été. Tous les trois jours, selon le bilan relatif à la déforestation de la forêt primaire sur l'année 2022 publié hier, la même surface de forêt primaire est engloutie dans le monde. Malgré tous les engagements pris par les États à la COP26, ce sont donc plus de 4 millions d'hectares de forêt primaire qui sont rasés, principalement au Congo, en Bolivie et au Brésil, où la déforestation est la conséquence d'une agriculture intensive à outrance. Dans le même temps, le Canada a littéralement brûlé : plus de 450 mégafeux sont survenus au cours du mois de juin. C'est du jamais vu.

Collègues, nous sommes en 2023 et ce genre d'actualités va devenir habituel. Du fait du réchauffement climatique et de ce type d'incendies, les forêts commencent à émettre plus de dioxyde de carbone qu'elles n'en absorbent. C'est déjà le cas dans certaines régions françaises comme le Grand Est.

En première lecture, nous avions dénoncé par notre abstention la faiblesse de ce texte, qui prévoit quelques obligations légales de débroussaillement, davantage de sanctions et deux mesures fiscales dérisoires pour nos pompiers, sans pour autant instaurer de mesures préventives en matière de gestion forestière pour faire face au dérèglement climatique. Face aux plus grands feux de notre histoire, vous proposez du juridique, du technique et de l'administratif – autrement dit du vent, ce qui ne permettra pas d'arrêter les feux, bien au contraire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion