Enfin, nous, députés écologistes, l'affirmons : l'adaptation au changement climatique exigera des services publics forts au service de la protection du vivant, aux premiers rangs desquels figurent les sapeurs-pompiers ou l'ONF. Tout nous impose de réfléchir à la création et à la garantie de nouveaux services publics dédiés à la protection du vivant, garantie de tous nos droits et de toutes nos libertés.
Je le disais : nous n'y sommes pas, chers collègues.
Néanmoins, malgré nos vifs regrets et nos nombreuses attentes pour la suite, le groupe Écologiste votera pour cette proposition de loi afin de soutenir les personnels et bénévoles mobilisés partout dans notre pays – dans les services d'incendie et de secours, dans nos mairies, à l'ONF ou encore à l'OFB, l'Office français de la biodiversité. Nous voterons pour ce texte car nous sommes toujours au rendez-vous de la meilleure protection de nos forêts.
Toutefois, nous vous avertissons : en l'état, nous ne pourrons atteindre ni les objectifs de la SNBC, la stratégie nationale bas-carbone, ni ceux de la stratégie nationale biodiversité. Tant que nous ne ferons pas bifurquer notre modèle de gestion forestière, nos forêts resteront vulnérables.
Nous voterons pour ce texte avec la fatigue de ceux qui font des propositions justes, appuyées par les scientifiques et par les forestiers, mais qui se voient refuser les maigres avancées qu'ils suggèrent, la fatigue de ceux qui savent d'avance que nous devrons, dans quelques années à peine, légiférer encore une fois parce qu'un nouveau drame sera advenu.