J'ai lu en détail le rapport et, dès la lecture du sommaire, j'ai été interpellé par certains titres donnés à ses différentes parties : « des moyens publics en augmentation sans parvenir à réduire les écarts avec les autres quartiers » ; « des moyens consacrés à l'emploi des habitants des QPV mal connus » ; « des dispositifs d'insertion professionnelle qui ne comblent pas les écarts entre les QPV et les autres territoires » ; « la mauvaise orientation scolaire et la méconnaissance des métiers » ; « des dispositifs foisonnants, potentiellement concurrents, à la pérennité incertaine et dont l'intensité est mal connue » ; « des dispositifs qui ne bénéficient pas toujours aux plus fragiles » ; « un pilotage très insatisfaisant et une absence de coordination au niveau national » – le rapport vise notamment le corps préfectoral et son rôle à l'échelle régionale. Vous indiquez enfin qu'il existe des sources d'espoir, en partie grâce au service public de l'insertion et de l'emploi.
En définitive, j'ai eu l'impression de relire un document qui avait été publié par cette même chambre de la Cour des comptes, alors sous l'autorité du Premier président Philippe Seguin, portant sur les dispositifs de la politique de la ville et les difficultés pour les évaluer. Une vingtaine d'années plus tard, rien n'a changé.
Vous n'abordez pas – je crois – la question de l'illettrisme, qui ne présente d'ailleurs pas de lien avec la nationalité d'origine des gens pouvant vivre dans les QPV. Vous n'abordez pas non plus la question des nouveaux zonages des QPV.
Enfin, n'avez-vous pas l'impression que la politique de la ville embrasse un champ trop large, ce qui entraîne une dispersion de nos efforts ? Ne faudrait-il pas la recentrer sur des objectifs plus simples et mesurables ?