Chaque jour, des parents me disent devoir renoncer à scolariser leur enfant en situation de handicap dans une école publique. Monsieur le ministre, que leur répondez-vous ? Le rapport de la médiatrice de l'éducation nationale pointe le manque d'accompagnants, ainsi que le morcellement de leur activité entre plusieurs élèves et différents établissements. Plutôt que de mutualiser les AESH, d'augmenter de façon déraisonnable leur temps de travail, de bricoler entre administrations pour gérer la pénurie, pourquoi ne pas reconnaître la spécificité de leur métier et en faire des fonctionnaires d'État correctement rémunérés, et suffisamment nombreux pour accompagner chaque enfant ?
À Paris, c'est souvent grâce aux jardins d'enfants que les enfants en situation de handicap sont accompagnés jusqu'au CP. Ces structures publiques, qui emploient des professionnels formés, en nombre suffisant, sont précieuses pour la mixité sociale et l'inclusion, mais elles sont menacées de fermeture depuis 2019 et la loi pour une école de la confiance. Comment comptez-vous garantir, au sein de l'école de la République, les conditions d'un accueil adapté de tous les enfants en âge d'être scolarisés ?