Monsieur Mazars, les élèves des 17 000 écoles situées en zone rurale – ils sont 1,2 million – présentent une caractéristique : leurs performances scolaires sont bonnes, mais leur ambition scolaire est plus faible, ce qui se traduit dans les choix d'orientation. Cette caractéristique est préoccupante, d'autant que leur taux de passage en seconde est de dix points inférieur à celui des élèves scolarisés en zone urbaine.
Par suite des préconisations de la mission Azéma-Mathiot pour une différentiation accrue des politiques éducatives, une expérimentation est conduite dans les académies de Normandie, d'Amiens et de Nancy-Metz : vingt-trois territoires éducatifs ruraux (TER) y ont été installés, ils sont dotés de moyens renforcés. Nous allons poursuivre ces actions dans les années à venir et observer ce qui advient dans ces territoires pilotes.
Monsieur Walter, je n'ai pas caché les difficultés que nous rencontrons pour la rentrée scolaire. Ce que je peux vous dire, c'est que nous avons renforcé, ou relancé, le dialogue avec les organisations représentatives ; en dépit des désaccords, celui-ci est de qualité et nous comptons le maintenir tout au long de l'automne, y compris dans le cadre des négociations que j'ai évoquées. La rentrée sera délicate mais il me semble essentiel d'échanger avec les syndicats, les enseignants, les directeurs d'établissement, les personnels administratifs, pour des raisons de symbole – enseignant, je tiens à marquer ma considération envers ceux que je considère comme mes collègues – et de fond : une politique ne se conduit pas sans participation.