Nous avons besoin d'être rassurés pour ce qui concerne l'enseignement professionnel, qui me tient particulièrement à cœur et que vous n'avez pas évoqué dans votre propos liminaire. Le président-candidat Emmanuel Macron annonçait le 28 mars l'une des plus grandes réformes pour les années à venir, mais je crains qu'elle n'aille plus loin que le périmètre évoqué. La double tutelle est source d'interrogations : le seul giron de l'éducation nationale semblait suffisant pour garantir l'efficacité de la filière. De surcroît, un décret du 21 juin permet aux professeurs de lycée professionnel d'enseigner en collège et en lycée général et technologique. Si je ne remets pas en cause la réussite de l'apprentissage, je considère que la voie professionnelle, fondée sur une alternance plus souple, constitue aussi l'école de la seconde chance. Il ne faudrait pas faire de cette réforme une question idéologique, et la mener sans concertation. Eu égard à ce qui semble être un glissement vers une délégation de l'enseignement professionnel aux entreprises, comment envisagez-vous l'avenir du lycée professionnel ? Quel sort sera réservé aux professeurs qui ont choisi d'y exercer ?