Il y a quelques semaines, je faisais encore partie de ces professionnels ayant « la conscience d'une mission assez vaste pour conduire toute une vie et, au-delà, pour se poursuivre avec la génération suivante », selon les termes de votre lettre aux professeurs du 27 juin. En d'autres termes, j'étais maître d'école. Cette conscience est toujours aussi vive aujourd'hui, et cette mission, je compte la poursuivre en tant que parlementaire.
La question que je souhaitais vous poser l'a déjà été. Malheureusement, j'ai l'impression que vos réponses n'en sont pas. Vous utilisez des éléments de langage entendus déjà mille fois, qui font l'impasse sur le fait que cela fait cinq ans que votre gouvernement est aux affaires. De surcroît, les perspectives que vous annoncez risquent selon moi de dégrader la situation. Cela n'allait déjà pas bien, ce sera pire.
Votre première rentrée scolaire ressemblera-t-elle à celles de votre prédécesseur, si mal préparées et dont le souvenir est encore cuisant dans toutes les salles des maîtres, ou pouvons-nous espérer le retour d'une école publique, républicaine, au service des enfants et de la jeunesse de ce pays ?