Toujours est-il qu'après que nous avons été interpellés sur la place de la langue basque au brevet et dans les écoles primaires, j'ai indiqué que nous ne souhaitions pas réagir sous la pression, à quelques jours des épreuves du brevet, et que nous engagerions une réflexion sur le sujet avec les élus basques ainsi que, plus largement, sur les langues régionales. Mes convictions personnelles me porteraient à un intérêt bienveillant pour les langues régionales. La langue française est la prunelle de nos yeux ; on ne doit rien faire qui risquerait de la compromettre. Mais le bilinguisme et le développement des langues régionales, notamment dans les outre-mer, ne me semblent pas constituer en tant que tels une menace pour la langue française ou être de nature à fragiliser son apprentissage ; les études dont nous disposons aboutissent à la conclusion plutôt inverse. Pour l'heure, nous avons indiqué au rectorat d'Aquitaine que nous engagions des échanges en vue d'aboutir à une solution d'équilibre, tout en veillant à ce que la langue française, qui est la langue officielle de la République, conserve sa place centrale.