En France, l'actualité récente l'illustre, les langues dites régionales ne bénéficient ni d'une protection ni d'un encouragement de l'État pour leur apprentissage et leur utilisation : la loi Molac a été partiellement censurée par le Conseil constitutionnel à la demande de la majorité, la réorganisation de l'enseignement secondaire et du bac a provoqué une baisse des effectifs, le refus de corriger les épreuves passées en langue régionale pénalise les élèves des filières bilingues et immersives. L'expérience nous enseigne qu'il faut sécuriser juridiquement ce type d'enseignement en ratifiant la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, en votant un texte qui reprendrait la circulaire de décembre 2021 et préciserait les modalités d'examen, et en proposant dans les parcours scolaires une offre pourvue d'une dotation spécifique. L'état de faiblesse dans lequel se trouvent les langues régionales exige une politique volontariste.
Monsieur le ministre, avez-vous une ambition politique en matière de développement des langues régionales ? Quelle est votre position concernant le passage des examens en langue régionale et, plus généralement, la valorisation de cette richesse nationale ?