Le test de fluence, qui évalue la fluidité de la lecture, démontre que de trop nombreux élèves de sixième n'ont pas le niveau de lecture attendu au collège. Ce test fait apparaître qu'un tiers des élèves de sixième ont un niveau qui relève du CE2, et, bien plus préoccupant, qu'environ 15 % ne savent pas encore lire correctement.
J'ai été pendant cinq ans présidente du groupe d'études sur l'illettrisme, et le renforcement de l'apprentissage de la lecture me tient particulièrement à cœur, car c'est indispensable pour progresser en matière d'insertion sociale et professionnelle, mais aussi en matière d'égalité des chances. De nombreux efforts ont déjà été réalisés depuis 2018 dans les établissements en REP et REP+, notamment grâce aux dédoublements de classes. Néanmoins, 80 % des élèves ne sont pas scolarisés en zone prioritaire.
Votre prédécesseur avait fait part de sa volonté de prendre de nouvelles initiatives pour que la lecture soit renforcée en classe de sixième. Que proposez-vous de faire pour ces collégiens en grande souffrance avant qu'il ne soit trop tard pour leur scolarité ?