Le 25 juin, vous avez affirmé qu'il y aurait un professeur devant chaque classe à la rentrée. À moins que vous ne soyez prêts à tous les sacrifices, y compris fermer de nombreuses classes, cette promesse risque bien d'être rapidement caduque.
Si l'annonce d'une augmentation des salaires des enseignants est la bienvenue, cette mesure ne suffira pas à réduire la crise des vocations et à endiguer la vague de démissions. Ce n'est pas non plus l'usage de plus en plus fréquent de la contractualisation et l'organisation de job datings qui régleront ce problème, car vous recrutez en quinze minutes des personnes qui n'ont pas été formées pour enseigner, comme si ce métier pouvait s'apprendre sur le tas. Quel mépris pour les enseignants qui ont travaillé dur pour valider un master et réussir le concours du CAPES !
Pour assurer le dédoublement des classes de CP et de CE1 dans de nombreux quartiers, le Gouvernement a fermé beaucoup de classes en milieu rural, ce qui est inacceptable, car on porte ainsi atteinte à l'égalité des chances entre les élèves, laquelle est déjà bien abîmée par un niveau scolaire en chute libre. D'ailleurs, contre ce phénomène, le Gouvernement n'a, pour l'heure, trouvé aucune solution, et il risque de se retrouver avec un bonnet d'âne.
Pouvez-vous nous confirmer que vous n'encouragerez plus le recours à la contractualisation et aux job datings ? Comment comptez-vous remédier à la crise des vocations ?