Monsieur le ministre, je vous félicite pour votre nomination à la tête du ministère de l'éducation et de la jeunesse, ministère essentiel, à la fois fabrique de la République, garant de l'émancipation de nos jeunes compatriotes et instrument de la cohésion sociale et de l'égalité des chances.
Pour les députés du groupe Horizons, l'éducation est la mère des réformes et Édouard Philippe aura l'occasion de formuler sa vision et des propositions dans un livre à paraître à l'automne.
Permettez-moi d'insister sur des points d'alerte qui sont autant de défis pour notre système éducatif. Il faut répondre avec force à la crise des vocations. L'une des raisons de la montée des extrêmes dans notre pays est le sentiment de déclassement et d'abandon, particulièrement dans les territoires ruraux. Une classe qui ferme pendant des semaines, des mois, parce qu'un professeur n'est pas remplacé, donne le sentiment d'être laissé pour compte, que l'État n'est pas au rendez-vous. Ce problème, complexe, doit donner lieu à des réponses fortes.
Il faut également associer pleinement les élus locaux aux décisions de fermetures de classes, qui vont se poursuivre en raison du déclin de la démographie scolaire. C'est le seul moyen de faire accepter par les parents d'élèves et les élèves ces fermetures qui, si elles sont justifiées, ne sont pas toujours bien acceptées.
Il faut aussi s'attaquer à un paradoxe : l'augmentation significative du nombre de métiers en tension et le nombre encore important d'orientations inadaptées chez les jeunes. Comment y répondre et s'assurer que le ministère de l'éducation nationale oriente mieux nos jeunes compatriotes ?