À l'occasion de votre première audition et en tant qu'ancienne adjointe à l'éducation de Lyon, j'aurais aimé vous entendre sur le bien-être des élèves ou le bâti scolaire, mais j'ai choisi de vous interroger sur l'attractivité du métier d'enseignant.
Le métier connaît une crise d'attractivité. Que ce soit dans le premier ou le second degré, des postes offerts aux concours de recrutement restent, chaque année, non pourvus. Cette année encore, le nombre de candidats admissibles aux concours de professeur des écoles et au certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (CAPES) est en baisse. Dans certaines disciplines, le nombre de candidats est même parfois inférieur au nombre de postes à pourvoir. Les démissions d'enseignants augmentent également. Ces signes ne trompent pas : nous sommes face à une véritable crise des vocations.
Pour y faire face, vous avez déclaré vouloir créer un choc d'attractivité, qui comporterait une revalorisation salariale, ainsi que d'autres types d'améliorations de la gestion de carrière des enseignants. En effet, au fil des années, alors que les revenus des enseignants s'érodaient, leur niveau de qualification, lui, a augmenté. Le constat est largement partagé.
Le rapport annuel de la médiatrice de l'éducation nationale, paru récemment, insiste sur deux points. J'y reviens car ils ont été abordés par des professeurs de mathématiques lors d'une réunion que j'ai organisée dans ma circonscription : la reconnaissance et la valorisation de la carrière antérieure pour celles et ceux qui choisissent le métier d'enseignant après une première carrière professionnelle, car il faut également prendre en considération ces vocations nouvelles ; la mobilité et l'affectation, notamment en début de carrière, pour les jeunes professeurs comme pour les secondes carrières.
Pouvez-vous nous préciser comment vous comptez améliorer l'attractivité du beau métier d'enseignant, notamment en matière de revalorisation salariale ?