Intervention de Anna Pic

Réunion du mercredi 27 juillet 2022 à 11h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnna Pic :

Depuis de nombreuses années, la doctrine française de maintien de l'ordre, confrontée à de nouvelles formes de mobilisation, cristallise les tensions et les interrogations au sein de notre société. D'un côté, nombre de manifestants dénoncent les violences dont ils font l'objet de la part des forces de l'ordre ; de l'autre, policiers et gendarmes sont trop souvent pris pour cibles. Dans ce cadre, le groupe socialistes et apparentés avait demandé et obtenu la mise en place en 2020 d'une commission d'enquête relative à l'état des lieux, la déontologie, les pratiques et les doctrines de maintien de l'ordre. Publié en janvier 2021, le rapport de cette commission avait émis plusieurs recommandations relatives à la politique de formation des policiers et gendarmes intervenant dans les opérations de maintien de l'ordre : la généralisation de formations communes aux unités de police et de gendarmerie ; la mise en place de formations adéquates pour les unités non spécialisées susceptibles d'être mobilisées ; le développement d'actions de formation initiale et continue en matière de déontologie présentant un caractère pratique et adapté aux publics concernés.

La formation constitue un enjeu absolument déterminant pour adapter la politique de maintien de l'ordre en France. Il s'agit d'assurer non seulement la sécurité de nos concitoyens, dans l'exercice de leur liberté fondamentale de manifester ; mais aussi celle de nos propres forces de l'ordre. À cet effet, nous avions proposé, à l'occasion du projet de loi de finances pour 2022, d'allouer 100 millions d'euros supplémentaires à la gendarmerie nationale pour renforcer ses moyens en matière de formation, notamment des jeunes recrues.

Avez-vous le sentiment qu'une évolution salutaire a eu lieu en matière de formation des forces de l'ordre ? Les propositions précédemment évoquées vous semblent-elles à même de restaurer une confiance entre la population et les forces de l'ordre ? Quelles sont aujourd'hui vos revendications à cet égard, au-delà des centres régionaux dont vous avez parlé ?

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