Au fil des auditions, nous prenons conscience du caractère global de la crise et de notre vulnérabilité. La guerre en Ukraine marque un tournant dans la période de paix à laquelle nous étions accoutumés. Selon la DGA, nos installations militaires sont potentiellement scrutées par des forces étrangères, en particulier avec des drones qui connaissent une montée en puissance. Dans le Finistère, la base sous-marine de l'île Longue, qui abrite les quatre sous-marins lanceurs d'engins français, aurait fait l'objet de survols. Six navires militaires russes auraient transité par la mer du Nord et la Manche, en direction de l'océan Atlantique et de la mer d'Iroise, pour un exercice militaire ; la préfecture maritime a confirmé le passage, de nuit, dans le détroit du Pas-de-Calais, d'un bâtiment russe dont on pense qu'il collectait des renseignements. On parle aussi de sous-marins nucléaires russes transitant à quelques kilomètres des côtes françaises.
Comment la marine nationale s'adapte-t-elle pour assurer la sécurité de la base de l'île Longue et, plus globalement, la protection de nos côtes ? Face à d'éventuelles intrusions de drones, comment nous assurons-nous de la sécurité de nos sites stratégiques, devenue particulièrement cruciale depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine ?