La France insoumise accorde à la mer et aux forces que nous y déployons pour en être les gardiens beaucoup d'importance. Nous avions bien noté que le format de notre marine n'est pas encore adéquat à ses besoins. Vous-même n'avez jamais caché à la représentation nationale les trous capacitaires que nous devons compenser et avec lesquels nous devrons composer.
La situation n'est pas rose. Le programme de remplacement des ATL 2 est ensablé et le partenaire allemand est pour le moins incertain. Les bâtiments ravitailleurs de forces commencent à arriver, mais ce programme s'étend, en théorie, jusqu'en 2029. En matière de guerre des mines, les capacités sont également en vue, mais les besoins sont importants et les premiers drones ne devraient être opérationnels qu'en 2024. S'agissant des munitions, vous avez évoqué les arbitrages à faire en comparant le prix d'un Aster à celui d'un laser de puissance. Le rapport budgétaire de 2021 soulignait justement le manque d'Aster, de missiles de croisière navals (MdCN) et de MM40. Il posait également la question des Alouette III, qui doivent finir leur service et qui seront bientôt remplacées par une flotte intérimaire.
Comment se fait-il qu'un aussi grand nombre de trous capacitaires affecte ainsi notre sécurité ? Comment pouvons-nous tenter de les pallier ? La prochaine loi de programmation militaire pourrait-elle apporter une réponse ?
Quel regard portez-vous sur le projet esquissé par Naval Group de développer une filière d'excellence de sous-marins et de drones ? Répond-il, selon vous, à un besoin de nos armées ? Et si oui, lequel ?