Richelieu, un terrien qui avait une vision maritime tout à fait intéressante, aurait dit, quant à lui, que les larmes ont un goût salé pour rappeler aux souverains déchus la mer qu'ils ont négligée.
Vous l'avez dit, le réarmement naval est général. Il faut certes du temps pour construire une marine, mais le mouvement est lancé. Quand on réfléchit à la question du format, il faut envisager la possibilité d'être engagés sur plusieurs zones en même temps, qu'il s'agisse de la Méditerranée, de l'Indopacifique ou des passages du Nord.
Pensez-vous que nous aurions besoin d'une flotte auxiliaire, rattachée à notre marine ? Pouvez-vous nous dire un mot du ou des porte-avions de demain ? Quel est, selon vous, le format idéal, compte tenu de nos capacités budgétaires, de nos capacités de formation et de l'analyse des risques et des menaces ?
Comment préserver notre souveraineté dans notre zone économique exclusive (ZEE), notamment en Asie-Pacifique ? Comment assurer une permanence de notre marine dans cette zone, par exemple à partir de la Nouvelle-Calédonie ? De quel type de bâtiments, d'avions et de drones avons-nous besoin ?
Enfin, vous l'avez dit, il n'y a pas de marine sans marins engagés et bien formés. Comment les garder et les fidéliser ? Comment faire en sorte que les marins quittent le port sereinement, en sachant que les choses se passeront bien à la maison ?