La guerre en Ukraine a été déclenchée par l'agression russe. Une telle atteinte au droit international justifie pleinement que nous agissions pour que le crime ne paie pas. C'est la condition pour tenter de restaurer un système international où puisse prévaloir le droit. Mais c'est une généralité trop vague : il est clair que la France a un intérêt à une non-victoire russe ou à une non-défaite ukrainienne. Une multiplicité de scénarios sont désormais sur la table. Quel objectif final visons-nous en mobilisant nos moyens pour l'Ukraine ?
L'initiative euro-allemande des couloirs de solidarité vise à faire sortir du pays des milliers de tonnes de grains. Une autre option, peut-être plus avantageuse, pourrait exister, celle de garantir à l'Ukraine un accès à la mer et de lui ménager un couloir maritime jusqu'en Roumanie. L'évacuation de l'île aux Serpents par la Russie pourrait en offrir l'occasion. Les partenaires européens pourraient s'y impliquer. Qu'en pensez-vous ?