Dans un article du Monde du 2 juillet, nous apprenons qu'en cinq ans, l'État a confié des missions à hauteur d'au moins 1,1 milliard d'euros – un « pognon de dingue » – au cabinet de conseil Capgemini. Ces missions ont notamment été effectuées au sein du ministère des armées.
On peut comprendre que le contexte de forte tension internationale requière des agents du ministère une forte présence, une charge de travail élevée et la réalisation de missions extraordinaires. Au-delà de la gabegie d'argent public transféré à des entreprises privées, nous nous interrogeons sur l'opportunité d'introduire des cabinets privés dans ces questions de défense dont nous connaissons toutes et tous ici le degré de criticité et de confidentialité. L'inquiétude est d'autant plus grande si les missions confiées à ces consultants externes concernent l'évolution des systèmes informatiques du ministère. Or c'est le cœur du métier de Capgemini.
Votre ministère continuera-t-il de recourir à ces cabinets privés très onéreux ? Comptez-vous garantir la confidentialité des informations qui pourraient être collectées par ces consultants, qui travaillent sous contrat privé, et repartent dans la nature à la fin de leur mission ?