S'agissant de la condition sociale de nos militaires, il est coutume de dire que le moral des troupes réside dans la gamelle. Selon l'INSEE, au mois de juin, les prix auront augmenté de 5,8 % sur un an. Sur la même période, l'indice des prix de la consommation harmonisé augmenterait de 6,5 %. Le prix de la gamelle s'envole, quand le niveau de vie annuel du militaire s'effondre.
Certes, le Gouvernement a annoncé que le point d'indice serait revalorisé de 3,5 %. Cela n'est pas suffisant pour combler l'écart, d'autant que le ministère des armées connaît déjà des problèmes de ressources humaines, d'abord en matière de valorisation des soldes. Les comparaisons de l'INSEE montrent que les militaires connaissent toujours des niveaux de rémunération et de vie plus faibles que leurs équivalents civils. C'est une véritable discrimination.
Notre enquête montre que de nombreux militaires veulent quitter leur carrière si une opportunité se présente. Cela n'est pas sans incidence sur la fidélisation, donc les capacités opérationnelles. De plus, les pensions des anciens soldats doivent être revalorisées. Ce manque d'attractivité touche malheureusement des secteurs clés.
Monsieur le ministre, quelles mesures comptez-vous prendre pour surmonter ce contexte d'inflation et de guerre ?