Monsieur le ministre, le secrétariat d'État chargé de la jeunesse est désormais sous votre tutelle. Quel est le sens de ce choix ? À l'heure où une grande partie de nos jeunes subissent Parcoursup et le travail précaire, est-ce à l'armée ou aux militaires de relever les défis auxquels la jeunesse est confrontée ?
De nombreuses études ont montré que le SNU était trop coûteux, qu'il touchait surtout des jeunes de milieux aisés et, plus encore, qu'il ne répondait pas à sa mission d'intérêt général, grande oubliée du dispositif, alors qu'elle devait être le socle de l'engagement des jeunes. Face à ce constat d'échec, pourquoi ne pas faire bifurquer le SNU, en créant un service citoyen réservé aux moins de 25 ans, rémunéré au SMIC, revalorisé pendant neuf mois, qui ouvrirait de nouveaux droits – formation, bilan santé, permis de conduire – et serait axé sur la planification écologique, un horizon qui touche nos champs d'action et toute la société ?