La guerre en Ukraine a conduit à un sursaut européen. Le Danemark s'apprête à intégrer la politique de sécurité et de défense commune ; la Finlande et la Norvège devraient bientôt faire partie de l'OTAN. Le chancelier Olaf Scholz a récemment déclaré que la Bundeswehr deviendrait la plus grande armée conventionnelle en Europe dans le cadre de l'OTAN, avec un fonds exceptionnel de 100 milliards d'euros. Pour sa modernisation, il annonce un budget annuel de 70 à 80 milliards.
Dans ce contexte, il apparaît d'autant plus important de resserrer notre coopération, afin de parvenir à une meilleure intégration de l'Europe de la défense. Il importe au premier chef de renforcer la coopération entre Paris et Berlin, et de privilégier des achats d'armement développés et produits en commun.
Comment analysez-vous l'état des relations entre la France et l'Allemagne en matière de défense ? Est-il envisageable de faire converger nos analyses stratégiques ? Quel est l'avancement des projets majeurs de coopération, le SCAF et le MGCS ? S'agissant du SCAF, n'est-il pas temps de faire en sorte que les négociations entre industriels aboutissent ?