À partir du 1er janvier 2022 et durant six mois, la France a exercé la présidence du Conseil de l'Union européenne avec un projet fort en matière de souveraineté. Grâce à l'impulsion du Président de la République, l'Europe a mis en œuvre son premier budget militaire commun, une initiative européenne d'intervention et plusieurs programmes communs d'armement franco-allemands, dédiés à nos armées de l'air et de terre, qui ont ensuite été ouverts à d'autres États membres. La présidence française a également permis de définir concrètement les orientations et les choix que nous voulons faire pour notre défense, en tant qu'Européens.
Le 15 septembre 2021, à l'occasion de son discours sur l'état de l'Union, la présidente Ursula von der Leyen a notamment rappelé la nécessité de développer un écosystème européen de la défense. Plus que d'un écosystème, c'est d'une réelle Union européenne de la défense dont nous avons besoin, où la France jouerait un rôle central.
La ministre Florence Parly avait annoncé en septembre 2019 la création d'une task force énergie, et évoqué une stratégie visant à faire du ministère des armées un acteur majeur de la transition énergétique et de la préservation de notre environnement. Le 5 mai 2021, avec ma collègue Isabelle Santiago, j'avais présenté un rapport d'information sur les enjeux de la transition écologique pour le ministère des armées. Pour la première fois, le Parlement s'était saisi de cette question. Nous avons pu dresser un état des lieux de la politique que mènent les armées afin de cerner les enjeux de demain en matière écologique et énergétique.
À ce titre, l'ambition de nos armées est de renforcer notre politique et nos équipements essentiels : il faut non seulement les entretenir et les renouveler mais aussi réfléchir à un équipement de demain, qui réponde à de nouveaux standards écologiques.
Monsieur le ministre, pourriez-vous revenir sur le rôle des armées françaises dans la transition énergétique ? La PFUE a-t-elle été l'occasion pour les armées françaises d'instiguer un sommet pour sensibiliser les armées européennes à la transition écologique et énergétique, et coordonner leurs actions en la matière ?
Mme Anne Genetet. Monsieur le ministre, je salue votre approche humaine ainsi que le lien que vous établissez avec les territoires. Ma circonscription comprend des pays clés – la Russie, l'Ukraine, l'Iran, la Chine. De quels moyens disposez-vous, avec le ministère des affaires étrangères, pour lutter contre la désinformation et promouvoir la contre-information ? C'est un enjeu essentiel : nous avons besoin d'être présents dans l'Indo-Pacifique, en particulier dans des territoires comme Wallis-et-Futuna, les Fidji, les Tonga ou Tuvalu.
Après la revue stratégique, envisagez-vous, comme les Britanniques le font, de publier un livre plus ramassé, qui, au-delà de la seule approche militaire, embrasse la totalité des enjeux de défense nationale ?