En matière de politique étrangère, les positions du Qatar sont plutôt proches des nôtres, ce qui n'est pas toujours vrai ailleurs dans la région, notamment en ce qui concerne le Yémen et la Syrie. Les Qatariens jouent souvent un rôle de médiateur ou de facilitateur. Ce sont des partenaires utiles, qui aident à trouver des solutions. Ils font le lien, par exemple, entre les États-Unis et les talibans, mais aussi au Tchad, avec les groupes armés, ou encore avec les Iraniens pour essayer de sauver l'accord sur le nucléaire et avec le Hamas, lorsque les tensions montent avec Israël.
En Afghanistan, le Qatar est le pays qui nous a le plus aidés à évacuer des personnes menacées. J'ai visité à Doha le compound servant à leur accueil : près de 1 000 personnes ont pu être évacuées du Qatar vers la France et près de 60 000 vers les États-Unis. Tout a été pris en charge par les autorités qatariennes, de Kaboul jusqu'à la sortie du compound.