Nous savons tous que le Qatar dispose d'une manne financière quasiment sans limite, qu'il est un partenaire stratégique en matière énergétique – c'est le premier exportateur mondial de gaz liquide – et un acheteur de matériel militaire. Cependant, cet accord relatif à la sécurité de la Coupe du monde de football n'a rien d'essentiel, ni de stratégique. Le Qatar représente souvent tout ce que nous combattons et ce n'est pas la plantation de 5 000 arbres qui peut faire oublier cela. Ce pays est un régime théocratique autoritaire, une monarchie des plus archaïques caractérisée par une inégalité systémique entre les hommes et les femmes, une homophobie d'État et un sunnisme prosélyte qui soutient les courants les plus islamistes. Il n'y a pas de liberté de la presse et pas de liberté tout court. Ne croyez-vous pas qu'à travers sa diplomatie du sport, le Qatar s'offre une vitrine présentable et une possibilité de normalisation ? Devons-nous nécessairement y participer ?