Disons-le d'emblée : nous sommes favorables aux TIG, contrairement au groupe d'extrême droite de cette assemblée. En effet, nous pensons qu'il faut réinsérer les détenus – nous le répétons depuis que ce débat a commencé. Selon nous, enfermer les délinquants plus longtemps et plus rapidement ne garantit pas une meilleure réparation. C'est un sujet important, d'autant qu'il s'agit de jeunes : la réinsertion leur demande du temps car ils doivent trouver une profession et parfois travailler avec les services pénitentiaires d'insertion et de probation (Spip) pour s'ouvrir à des domaines nouveaux – culturels par exemple. Mais cela échappe sans doute au Rassemblement national.
Si nous sommes favorables aux TIG, nous n'approuvons pas le fait de les étendre aux associations et aux entreprises qui relèvent de l'économie sociale et solidaire car nous ne souhaitons pas qu'ils puissent se substituer à des emplois salariés peu rémunérés. En outre, si on commence à les inclure dans l'économie sociale et solidaire, on pourra à terme les étendre à n'importe quelle entreprise. Ce qu'il faut, c'est aider les collectivités territoriales à proposer davantage de TIG : voilà qui nous paraît plus sain et efficace pour la réinsertion des jeunes.