Sur le fond, le parallèle que vous établissez de fait entre les lieux de privation de liberté et les hôpitaux psychiatriques nous laisse dubitatifs. Que voulez-vous contrôler, au juste ? Ce sont les médecins qui identifient les affections psychiatriques et qui déterminent comment prendre en charge les malades. Que pourrons-nous déduire, vous et moi, députés, en voyant une personne mise sous contention lors d'une visite en hôpital psychiatrique ? Nous ne pourrons pas juger que c'est honteux, scandaleux, qu'il s'agit d'une privation de liberté : les médecins nous expliqueront qu'ils ne peuvent agir autrement, parce que le malade présente un danger pour lui-même. Je ne vois donc pas ce que nous pourrions constater à l'occasion de ces visites.
Vous avez déposé une série d'amendements visant à permettre aux parlementaires de visiter différentes structures mais vous avez rejeté les nôtres, qui avaient pour but d'élargir aux Ehpad le contrôle des députés, compte tenu des scandales qui ont été révélés.