M. Gosselin a déjà évoqué les moyens accordés à la santé mentale et les difficultés à rendre visite aux personnes placées en hôpital psychiatrique contre leur gré. Certaines purgent une peine, mais leur santé mentale ne leur permet pas d'aller dans un établissement pénitentiaire classique ; d'autres sont hospitalisées sous contrainte, sans qu'on leur reproche aucune infraction ; d'autres encore sont mises sous contention. Toutes sont, au sens strict, privées de liberté.
L'amendement vise à autoriser les parlementaires à visiter les hôpitaux psychiatriques. Il ne s'agit pas seulement de dénoncer les mauvais traitements qui y seraient pratiqués. Nous avons le droit de visiter les prisons et nous nous y rendons, parce que faire évoluer la loi nécessite d'avoir conscience de ce qui s'y passe. Nous avons d'ailleurs débattu tout à l'heure du très bel amendement de Mme Elsa Faucillon sur la régulation carcérale. Pouvoir visiter des établissements, c'est pouvoir s'intéresser au secteur auquel ils appartiennent – pourquoi pas les hôpitaux psychiatriques ? Ce serait nécessaire.