Ces amendements visent à mettre fin au laxisme judiciaire qui dure depuis trop longtemps. Les chiffres d'un sondage de l'Ifop commandé par Le Figaro montrent que la grande majorité des Français pensent que la justice n'est pas assez sévère, quels que soient les crimes et délits concernés. En ce qui concerne les crimes sexuels, 88 % des sondés estiment que les peines prononcées sont trop clémentes. Il en est de même pour les récidivistes – 87 % –, les affaires politico-financières – 80 % – et le trafic de drogue – 79 %. Bref, les Français considèrent que la justice est trop laxiste.
Ajoutons à cela que les peines ne sont pas purgées jusqu'à leur terme. Bref, trop clémentes et incomplètement appliquées ! Enfin, la moitié des récidives ont lieu moins de deux ans après la sortie de prison, et 33 % dans les douze mois ; le risque de récidive est donc fort.
Par ces amendements, qui figurent dans le programme présidentiel de notre présidente, Marine Le Pen, nous proposons qu'aucun aménagement ne puisse avoir lieu tant que la peine n'a pas été purgée aux deux tiers, au minimum, de manière à rendre une justice efficace. Il s'agit à la fois de protéger les Français et de faire en sorte que la justice réponde à ce qu'ils demandent, c'est-à-dire de la fermeté. Je ne reviendrai pas sur les mots de Beccaria qui, dans le traité Des délits et des peines, écrivait : « La certitude d'une punition, même modérée » – qu'on pourrait fixer aux deux tiers de la peine – « fera toujours plus d'impression que la crainte d'une peine terrible avec l'espoir d'impunité. »