Nous voterons évidemment contre l'amendement de notre collègue Gosselin, puisque nous sommes opposés à l'extension du délai.
Toutefois, il nous donne l'occasion d'aborder une question que j'évoquais dans ma précédente intervention. M. Gosselin estime en effet dans son amendement qu'il faut renouveler le délai « en raison des défaillances potentielles des services pénitentiaires d'insertion et de probation ». C'est un fait : les délais sont déjà extrêmement contraints.
Cependant, si l'on multiplie les mesures d'Arse, les services pénitentiaires d'insertion et de probation seront encore plus sollicités, et de fortes défaillances sont alors à craindre. De fait, si le juge des libertés et de la détention ne dispose pas de l'étude de faisabilité au moment de prendre sa décision, les personnes détenues seront relâchées – c'est ce que j'expliquais lors de ma défense de l'amendement n° 231 . C'est un effet pervers dont nous ne voulons pas.