C'est dommage, me dit mon voisin, car ce qui nous importe est que les droits de la défense et au contradictoire soient les mieux établis possible. Et nous sommes d'accord : les pièces qui pourraient porter atteinte au bon déroulement de l'enquête doivent être retirées du dossier avant qu'il soit consulté.
Mais parler de justice de la confiance, c'est comme appeler au calme, ou dire qu'il n'y a pas d'amour, mais seulement des preuves d'amour. En effet, dans la mesure où nous réfléchissons de manière structurelle à l'organisation de la justice, nous devons nous efforcer de toujours rechercher l'équilibre entre l'efficacité de l'enquête et les droits de la défense, car c'est aussi de cette manière que nous recréerons de la confiance.
Des mesures concrètes comme celle proposée par ces amendements permettraient à tout un chacun de se sentir considéré comme il doit l'être dès le début d'une enquête, tout en laissant au procureur la liberté de retirer avec rigueur les pièces susceptibles de poser problème – M. Gosselin est vigilant lorsqu'il fait une proposition.