Ce débat est intéressant : au fond, si nous devrions recourir à la téléconsultation, c'est à cause des déserts médicaux et de la destruction du service public de l'hôpital par des décennies de politiques ultralibérales. En plus de détruire nos services publics par de telles politiques, nous en arrivons à rogner les droits fondamentaux – car l'accès à un médecin pour une consultation en présentiel est un minimum.
Je vous le redis : le Conseil d'État considère que « cette mesure vise à surmonter les difficultés résultant du manque de médecins dans certains territoires et de la saturation du système de santé dans d'autres ». Pour essayer de compenser la politique néolibérale qui sévit depuis des années, et que le Gouvernement actuel poursuit, nous voilà donc en train de rogner des droits fondamentaux.
Vous dites être défavorable à ces amendements, monsieur le rapporteur, parce que des mesures prévoient que la personne gardée à vue peut s'opposer aux visites médicales. Encore faudrait-il qu'elle le sache ! Les personnes qui se retrouvent en garde à vue, souvent, ne connaissent pas leurs droits : c'est aussi le problème.