Nous pensons à tous ces Français, professionnels exerçant dans les quartiers ou dans les villes moyennes, qui ont été victimes.
Rien n'est le fruit du hasard. Tout ce qui arrive aujourd'hui est le fruit des politiques que vous et vos prédécesseurs menez depuis des années. Il faut admettre que ces politiques sont toujours les mêmes, qu'elles suivent la même logique et se caractérisent par la même absence de résultats.
Votre responsabilité est immense. Les Français attendent de la rapidité et de la cohérence ; or, depuis tant d'années, vous ne leur proposez que l'inverse. En 2005, déjà, vos discours rimaient avec des analyses sociologiques et avec des rafistolages coûteux pour les Français. Et voilà qu'aujourd'hui vous vous étonnez de constater – et vous déplorez – que des villes moyennes, telles que Denain ou Lourches dans ma circonscription, soient attaquées.
Ils brûlent ce qui fait symbole, la France qu'ils détestent, celle de nos mémoires – je pense au mémorial de la Shoah à Nanterre –, celle de notre laïcité puisqu'ils brûlent des écoles et celle de nos cultures et des Lumières puisqu'ils brûlent des théâtres. En s'attaquant à un bar gay de Brest, ils brûlent aussi notre liberté de vivre comme nous le voulons.