En ouverture de cette séance, je veux rendre hommage à Léon Gautier, mort le 3 juillet.
Léon Gautier avait 17 ans lorsqu'il se rallia au général de Gaulle, 20 ans lorsqu'il rejoignit les 176 autres Français du commando Kieffer et 21 ans à peine lorsqu'il débarqua sur les rivages de Normandie le 6 juin 1944. Il incarnait une jeunesse exemplaire, qui, armée de son seul courage et du sens du devoir, se mit au service d'une cause qu'elle jugeait supérieure à sa propre vie, celle de la paix. Il s'engagea pour défendre notre pays et ses citoyens par amour de la patrie et fit preuve d'un dévouement sans faille au service des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, qui nous unissent et nous dépassent.
C'est à la jeunesse que Léon Gautier, à 100 ans encore, s'adressait en infatigable passeur de mémoire, en ambassadeur de la paix. Comme l'a rappelé le député du Calvados Christophe Blanchet, qui l'a bien connu, il était fier et heureux, chaque 6 juin, de remettre leurs bérets verts aux jeunes militaires inspirés par son engagement. Chaque 6 juin, on percevait dans son regard une douleur et le souvenir d'un ami tombé ce jour-là. Puisse son souvenir continuer d'inspirer les nouvelles générations.
Au nom de l'Assemblée nationale, j'adresse nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. En hommage à Léon Gautier, à son amour de la France, à son courage de jeune homme, à sa sagesse de vétéran, je vous demande de bien vouloir observer une minute de silence.