Je vous rejoins sur le constat de la tendance à la désindustrialisation de l'Europe depuis 2000. Elle a enfin atteint un plancher à 15 % aux environs de 2020 et, après une période plate de cinq ans, la part de l'industrie commence à remonter. Ce que montrent les chiffres, c'est que nous avons stoppé cette désindustrialisation. J'en veux pour preuve tous les investissements constatés aujourd'hui dans le domaine de l'industrie propre. Outre les mégafab de batteries comme celle annoncée hier, il y en a plus d'une vingtaine sur le continent européen : dans les domaines de la cleantech, des semi-conducteurs et des véhicules, la réindustrialisation est très forte.
Si je partage votre analyse sur les délocalisations intracommunautaires intervenues dans le passé, je perçois maintenant une très forte inversion de tendance de la part de pays qui souhaitent reconstituer leur base industrielle. Si donc il nous fallait effectivement intervenir sur la politique de concurrence, nous sommes en train de faire évoluer les choses dans le sens de la réindustrialisation de l'Europe – un combat que nous partageons.