Je ne résiste pas à la tentation de poursuivre le débat. Mettons-nous d'accord sur les termes. Par « politique de l'offre », j'entends dispositifs fiscaux destinés à augmenter la rentabilité de l'investissement locatif puisque vous pensez que c'est la clé de la réussite. Depuis 2017, vous avez mené ce type de politique qui s'est révélée être un échec. Il serait peut-être temps de revoir la méthode. La proposition de Mme Chatelain de vous appuyer sur les bailleurs sociaux est d'autant plus intéressante que, comme lors de toute politique de crise, les investisseurs privés hésitent à construire, contrairement aux bailleurs sociaux qui peuvent le faire si on leur en donne les moyens.
D'autre part, afin de développer l'offre privée et plutôt que de subventionner ad vitam aeternam l'investissement locatif, posons-nous la question du coût de production des logements, notamment celui du foncier. Encadrons plutôt le prix du foncier pour favoriser la production de logements.
Ne nous trompons pas de débat : l'évolution démographique, la transformation sociologique des familles, le nombre grandissant de personnes mal logées, imposent de produire davantage de logements. La question de la politique économique à mener pour atteindre cet objectif reste posée. Nous avons des divergences mais, en l'espèce, le bilan de ces six dernières années vous accable.