Je défendrai simultanément les amendements CE11 et CE10, ainsi que l'amendement CE12.
Toute activité économique implique des intérêts divergents entre lesquels il faut arbitrer. En l'occurrence, il y a, d'un côté, les commerçants et, de l'autre, de grandes sociétés foncières qui leur louent des locaux. Il est vrai que certaines ETI ont un chiffre d'affaires de 1,5 milliard d'euros, mais celui d'une société foncière comme Unibail – l'une des plus grosses – s'élève à 2 milliards d'euros.
Il ne s'agit pas de pleurer sur le sort des unes ou des autres. La question est de savoir laquelle de ces activités économiques nous entendons soutenir. Pour ma part, je considère qu'il faut favoriser les entreprises produisant des richesses plutôt que de défendre la rente foncière. Parmi ces entreprises, nous devons défendre en particulier celles ayant une implantation physique, par opposition à la vente en ligne. Or, si nous laissons exploser les loyers, l'une des conséquences sera que certaines ETI perdront en rentabilité et risqueront de mettre un terme à leur activité ou de dématérialiser. Si nous voulons que la vente en magasin perdure, nous avons tout intérêt à geler l'indice des loyers commerciaux et à étendre la mesure aux ETI.