Mme la rapporteure a tenu des propos erronés en matière de droit environnemental. En effet, dans le cadre de l'enquête publique sur le projet de PLUi, la MRAE a alerté la collectivité dès 2019, l'invitant à prendre en compte l'importante consommation d'espace par les projets structurants de mobilité à venir, ce qu'elle n'a pas fait. Pour corriger le tir, l'agglomération a adressé en 2021 une demande de modification du PLUi à l'autorité environnementale. Le couperet est alors tombé : la MRAE a jugé que l'inscription du faisceau autoroutier était susceptible d'impacts notables négatifs sur les continuités écologiques, les milieux naturels, la biodiversité, le paysage, l'air et le taux d'imperméabilisation des sols, sans démontrer une réduction suffisante des incidences sur l'environnement et la santé. Elle imposait donc la réalisation d'une évaluation environnementale à l'échelle du PLUi et réitérait cette demande quelque mois plus tard.
Pour la collectivité, cette nouvelle évaluation aurait une double conséquence : la mise en œuvre des travaux prendrait du retard et les conclusions de l'évaluation pourraient remettre en cause l'équilibre même de ce projet d'un autre temps. Le coût de ce dernier, estimé à 200 millions d'euros selon la CNDP, pourrait être beaucoup plus élevé en prenant réellement en compte les impacts environnementaux, ce qui invite à le remettre en cause.