Au-delà même de l'échec prévisible de l'héritage sportif dans une population d'à peine 2,5 millions d'habitants, cet événement n'aura respecté ni les normes internationales du travail les plus basiques, ni celles concernant l'environnement. La construction de stades climatisés au Qatar pour cette Coupe du monde aura entraîné la mort d'environ 6 500 travailleurs, sans compter les blessures et les mauvais traitements infligés aux dizaines de milliers de salariés quasi esclaves. Pourquoi organiser un tel événement dans ces conditions horribles ? La FIFA est responsable de l'organisation de cette Coupe du monde et c'est elle qui doit être condamnée en premier lieu.
En aidant le Qatar, en crédibilisant ce pays à travers des accords comme celui qui nous est soumis, la France se rend aujourd'hui complice de ce drame. Évidemment, l'État du Qatar doit être condamné pour avoir instrumentalisé la Coupe du monde à des fins diplomatiques et politiques, ainsi que pour avoir tué des milliers de salariés et violé les droits humains et environnementaux les plus élémentaires. Pour éviter que cela ne se reproduise, mon groupe demande depuis des années – par la voix de Marie-George Buffet – la création d'une agence mondiale d'attribution des grands événements sportifs associant, à l'instar de l'Agence mondiale antidopage, mouvements sportifs et États.