La réception en grande pompe à l'Élysée, ces dernières semaines, des chefs d'État de l'Égypte, de l'Arabie Saoudite, des Émirats arabes unis, ainsi que la présence au Cameroun et au Bénin du Président de la République démontrent que c'est aujourd'hui la diplomatie du portefeuille qui gouverne notre politique étrangère, au profit d'une diplomatie que l'on appellera la diplomatie du 4 août.
Les chefs d'État rencontrés en juillet dernier ont un point commun : ils achètent nos armes sans compter, et nous leur achetons leurs ressources. À ce petit jeu, le Qatar est très bien placé : c'est le troisième client de la France pour la période 2016-2020, avec 18 % des commandes d'armes françaises. Et la Qatar achète non seulement des armes, mais des événements sportifs et des clubs de sport afin de s'offrir une influence internationale. Nous nous interrogeons d'ailleurs : cet achat d'influence s'apparenterait-il à de la corruption ?