Les orateurs qui m'ont précédé en ont déjà dit beaucoup sur l'aberration écologique et l'aberration en termes de droits humains que constitue cette manifestation sportive organisée par le pays le plus émetteur de gaz à effet de serre par habitant au monde, le premier consommateur d'armes par habitant, et qui est aussi – signalons-le au passage – celui qui enregistre le PIB par habitant le plus élevé.
Plutôt que de nous amener à nous interroger sur l'ensemble de notre coopération bilatérale en matière de sécurité, ce texte relatif à la sécurisation du prochain mondial est l'occasion de poser la question non seulement du respect des principes de notre République au cœur desquels se trouve la défense des droits humains, mais aussi du coût écologique d'une telle manifestation. La France apportera son soutien au Qatar en matière de sécurité, alors que le monde s'interroge sur le drame humain qui se joue à l'occasion de ce mondial.
Revenons sur le coût écologique de cette manifestation. Le sport mondial ne devrait-il pas s'interroger, comme chacun doit le faire aujourd'hui, sur son empreinte carbone ?