La Moldavie, pays le plus pauvre d'Europe, partage deux-tiers de ses frontières avec l'Ukraine ; elle est le théâtre d'un jeu d'influence entre l'Occident et le monde russe. Au-delà de la volonté d'adhésion à l'Union européenne de l'exécutif moldave, se pose la question géostratégique de la Transnistrie, une petite région séparatiste pro-russe dans laquelle sont nichés les plus importants stocks d'armes de la période soviétique, à quelques kilomètres de la ville d'Odessa, que la plupart des gouvernements et des services occidentaux reconnaissent comme l'objectif ultime de l'opération militaire russe car elle lui offrirait un contrôle total de la mer noire. Ce contrôle est le principal enjeu militaire, économique et diplomatique de la Russie depuis sa constitution en tant qu'empire par Pierre le Grand, il y a trois siècles. Quel regard portez-vous sur le destin politique de la Moldavie, qui se trouve au cœur d'enjeux géostratégiques gigantesques ?