La France et l'Italie partagent la conviction qu'une plus grande coopération franco-italienne et européenne est nécessaire concernant les migrations. J'en ai discuté hier, au Parlement européen, avec mon homologue italien Raffaele Fitto.
À cause de la pression migratoire accrue, nous lancerons cet été l'expérimentation d'une force aux frontières, à la frontière italienne, qui associera plus étroitement les forces de sécurité intérieure, les douaniers et les militaires. Cette force s'inscrira dans le cadre des échanges entre les ministres de l'intérieur français et italien pour lutter contre les migrations irrégulières.
Même si l'Italie aurait peut-être souhaité aller plus loin, nous avons trouvé un accord concernant le pacte sur la migration et l'asile. Il permettra de renforcer les frontières extérieures de l'Union européenne, de traiter plus rapidement le cas des migrants arrivant chez nous en ayant peu de chances d'obtenir le statut d'asile et de les raccompagner là d'où ils viennent. Cette démarche sera importante pour la sécurisation mais aussi pour la solidarité et l'humanité puisque nous accueillerons les demandeurs d'asile qui en ont besoin avec une répartition dans l'Union européenne.
Enfin, le volet financier de l'accord avec la Tunisie, qui est à la fois européen et bilatéral, vise à aider le développement économique de ce pays. Ce volet est conditionné à l'application de réformes économiques et à une coopération dans le domaine migratoire, pour éviter que des personnes prennent la mer depuis la Tunisie.