Dès 2019, Ursula von der Leyen avait annoncé sa volonté d'organiser une conférence consacrée à l'avenir de l'Europe. Celle-ci s'est tenue, en apparence, comme une vaste consultation civique par voie numérique. Avec 721 000 participants seulement, dont 53 456 réellement inscrits sur la plateforme, pour près de 450 millions d'habitants, cette conférence est un échec cuisant. Dans vingt-deux États sur vingt-sept, la participation a été quasi-nulle. Rien d'étonnant à cela car on se rappelle que dès le lancement de cette conférence, il n'était question d'ouvrir une réflexion ni sur le fond de la construction européenne, ni sur la nature des traités. Les propositions qui en découlent sont de belles lettres d'intention, sans application concrète et sans moyens. Elles se heurtent directement au carcan néolibéral des traités européens. Quand tirerons-nous le bilan des effets dévastateurs de ces traités, que les Français ont souverainement rejetés lors du référendum de 2005 ? Quand la France s'engagera-t-elle résolument pour leur révision ?