Je vous remercie de ces propos fermes. Nous devons, nous autres responsables politiques, hiérarchiser. Aucune situation n'est jamais satisfaisante par rapport aux principes. Mais les atteintes à ces principes sont totalement différentes selon les pays. Il suffit de regarder le monde qui nous entoure pour voir qu'au cours des trente dernières années, le camp de la liberté, le camp de la séparation des pouvoirs, le camp du respect de l'État de droit, le camp de la pluralité des opinions et le camp de la liberté de la presse se sont, à l'échelle mondiale, constamment réduits comme une peau de chagrin.
Certains ont eu l'illusion, en 1980, en 1989 et en 1992 que ces valeurs seraient désormais acquises et établies. Force est de déchanter en Chine, en Russie, au Moyen-Orient, en Afrique ; mais pas en France, même si l'on peut discuter de la façon dont évolue le système politique.
Alors que les valeurs de l'État de droit sont menacées partout, l'un des objectifs de l'Union européenne est d'essayer de les préserver et l'un des objectifs de la CPE est d'organiser une prise de conscience et une solidarité élargies au service de ces valeurs.
Il est essentiel de bien hiérarchiser. Si nous n'effectuons pas ce travail, nous passons à côté de notre responsabilité.