Je ne suis pas certain que la présence de Marocains s'explique par la politique française en matière de délivrance de visas car, malgré les propos qui ont été tenus, leur nombre n'a pas fortement diminué : il s'agissait surtout de menaces. Ce phénomène est plutôt lié, à mon sens, aux réseaux de passeurs, lesquels cherchent les chemins les plus faciles afin de maximiser leurs gains. Ils exploitent les failles juridiques, qu'elles soient internes aux États membres ou qu'elles concernent l'entrée dans l'Union.
Il y a peu de réadmissions car il faut arriver à prouver que les personnes en question sont passées par la Macédoine du Nord. L'accord dont nous débattons élargit les moyens de preuve. Un billet de train indiquant le passage par la Macédoine du Nord sera un indice suffisant pour procéder au renvoi d'une personne en situation irrégulière. Cela devrait permettre un petit accroissement du nombre de réadmissions.
La question principale n'est toutefois pas la réadmission mais la non-entrée dans l'espace Schengen. On peut saluer, à cet égard, les efforts accomplis par la Croatie, dans le cadre de son entrée dans cet espace, pour mieux contrôler la frontière et bloquer les migrants à l'entrée.