Le protocole dont il nous est demandé d'autoriser l'approbation vise à mettre en place des procédures rapides et efficaces d'identification et de retour des personnes qui ne remplissent pas ou plus les conditions d'entrée, de présence ou de séjour sur le territoire de la Macédoine du Nord ou de l'un des États membres de l'Union européenne. Cet accord est une nouvelle pierre dans la construction de la relation bilatérale de confiance entre la France et la Macédoine du Nord. Nos rencontres bilatérales sont fréquentes, tant au niveau ministériel – j'ai fait partie de la délégation française lors d'un déplacement récent de Mme Laurence Boone en Macédoine du Nord – qu'au niveau présidentiel – je pense aux discussions entre le président de la République Emmanuel Macron et le premier ministre macédonien Dimitar Kovačevski.
Ces dernières années, la Macédoine du Nord a réalisé des progrès certains en matière de respect de l'État de droit et de lutte contre la corruption, comme l'a souligné notre rapporteur. Le pays a résolu son différend avec la Grèce, mettant fin à un important problème ayant duré près d'un quart de siècle, en signant l'accord de Prespa. La Macédoine du Nord manifeste ainsi sa volonté d'adhésion aux standards européens.
Le pays se montre coopératif avec l'Union européenne en matière migratoire : il répond sans difficulté aux demandes de réadmission formulées par la France et a même récemment ratifié un accord opérationnel aux frontières conclues avec l'agence Frontex pour lutter contre l'immigration irrégulière et la criminalité transfrontalière. La Macédoine du Nord est un pays de transit sur la route des Balkans : aussi ce protocole d'accord tend-il à renforcer le contrôle des flux migratoires irréguliers.
En tant que présidente du groupe d'amitié France-Macédoine du Nord, je ne peux que saluer un texte qui témoigne de la confiance entre nos deux pays et permettra même de la renforcer. Notre groupe votera donc ce projet de loi.