J'habite à Cracovie mais je suis un enfant du « SaarLorLux », comme on disait à l'époque. Je suis ravi de l'unanimité suscitée par cet avenant. À ceux qui voudraient réinstaurer des barrières entre les pays, je rappelle que j'ai connu le temps où il fallait présenter son passeport entre Metz et Luxembourg lorsque nous allions au théâtre au grand-duché.
J'ai été rapporteur du projet de loi ratifiant la convention fiscale de base : c'est à la lumière de ce texte que nous devons comprendre l'avenant dont il est question aujourd'hui. La question de la rétrocession a été posée : des élus metzins, que je salue, continuent d'y travailler, mais cette procédure ne peut pas s'appliquer de la même façon qu'avec la Belgique car l'argent obtenu reviendrait au budget de l'État. Toutes les forces régionales réfléchissent à une rétrocession beaucoup plus ciblée : les discussions, entamées dans le cadre des négociations de la convention de base, concernent par exemple le financement des écoles et de l'université. Ce genre de rétrocession régionale existe déjà entre la Suisse et le Jura.
En tant que député des Français établis en Allemagne, je souligne enfin que le ticket à 49 euros a posé de nombreux problèmes et qu'il n'existe plus ; son prix s'établit désormais à 90 euros. Pour qu'il soit véritablement intéressant, il faut que les trains roulent et arrivent à l'heure. Nous avons voulu prolonger cette innovation en créant un billet forfaitaire franco-allemand à destination des jeunes pour l'été prochain.